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Intégrer un nouveau congénère

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En partant du principe qu'il s'agit d'un congénère adapté, idéalement de la même espèce, avec des conditions de détentions conformes aux besoins et permettant la cohabitation de plusieurs individus. (Les précautions sanitaires doivent être prise en amont, tests maladies, quarantaine …)

La première étape consistera donc à faire accepter la simple présence du nouvel oiseau EN DEHORS du territoire. Les perroquets déjà présents pourront ainsi faire connaissance à distance, via les vocalisations et la simple observation sans risque ni source de conflit. Cela va leur permettre d'intégrer cette présence sans heurt.

Pour présenter un nouvel oiseau à mon perroquet, je vais devoir m’armer de patience et y aller progressivement. Si l'introduction est trop brusque, mon perroquet pourrait percevoir le nouveau comme une menace (pour lui ou pour notre relation) et le classer dans la case rival.

Je place donc une seconde cage proche de la première afin qu'ils puissent communiquer, apprendre à se connaitre sans pouvoir s'atteindre physiquement et se blesser.

Je ne change pas les habitudes que j’ai avec mon premier perroquet, il ne doit pas être perdant à la suite de ce changement sinon il risque d’associer cette sensation désagréable à l’arrivée du nouveau et lui en tenir rigueur. Je lui parle comme d’habitude, je lui dit bonjour en premier, je lui donne à manger en premier…. Et je laisse le nouveau s’acclimater tranquillement (comme sur la fiche "accueillir mon premier perroquet"), il s'adapte à son nouvel environnement et aux individus qui l’occupent.

Quand je les sens prêts, je les laisse sortir au même moment de leur cages, sous ma surveillance afin d'intervenir rapidement en cas de problèmes. ( J'ai préalablement sorti seul mon nouveau perroquet afin qu'il connaisse les lieux). Je prévois d'avoir le temps de surveiller et d'intervenir en ca de besoin uniquement. (S'il m'est possible d'observer sans être présent physiquement dans la pièce c'est mieux, cela permet d’avoir une source potentielle de conflit en moins). Je prévois aussi d’avoir le temps nécessaire pour ne pas brusquer le nouveau au moment de devoir regagner ses appartements.

Il est parfois utile de soudoyer les oiseaux pour qu'ils s'entendent, de devoir jouer les cupidons. L'un des moyens les plus simples est d'amener chaque oiseau à former des associations positives avec l'autre en lui offrant des friandises. Le moment idéal pour commencer est vers la fin de la phase de quarantaine. Il est nécessaire que je procède par étape et que je ne passe à l’étape suivante que quand le bon déroulement de la précédente le permet. Il est possible de devoir limiter les premières sorties communes à quelques minutes, puis augmenter la durée petit à petit. Il peut être nécessaire également de conserver un moment la séparation des cages individuelles. Sinon, des bagarres et des blessures peuvent se produire si l'oiseau non mis en cage charge le territoire de celui qui est derrière les barreaux. Les blessures à travers les barreaux sont fréquentes et peuvent être graves.

Si je n’ai pas la capacité de fonctionner avec des cages séparées et que le nouveau doit être intégré dans une volière communautaire, les précautions sont un peu différentes, en particulier au niveau de l’aménagement de la volière. (Cela n’exclut pas la période de quarantaine et les tests maladies en amont). Je vais devoir préparer l’intégration du nouveau dans la volière déjà connue des autres individus. Je n’hésite pas à surcharger la volière, beaucoup de jouets, de perchoirs, de points pour s’alimenter … Je mets en place des brises vues qui auront deux rôles, celui de permettre aux oiseaux de s’isoler du regard des autres et celui de limiter les possibles courses poursuite. Comme pour l’intégration en intérieur, si je peux observer sans être vu des oiseaux c’est préférable. (Tous les individus doivent être en pleine capacité physique, cette méthode n’est pas applicable avec un oiseau qui ne peut pas voler ou souffre d’un handicap)

Si, à un moment quelconque au cours des présentations, je remarque que l'un ou l'autre des oiseaux devient inconfortable, je prend du recul. Je n’hésite pas à ralentir et passer à l'étape précédente si nécessaire. Certains oiseaux prendront plus de temps que d'autres, c'est pourquoi il est important de suivre l'évolution en fonction de l'animal.

Chaque individu ayant son caractère propre, son tempérament, sa perception, cela peut se faire en quelques heures, comme en quelques mois dans certains cas (Par exemple, un perroquet qui vit seul depuis des dizaines d'années peut avoir du mal à accepter un congénère, cela demandera une certaine rigueur, capacité d’observation et d’adoption de ma part. J’aurais également moins de possibilités dans le choix du congénère)

Il s’agit là de conseils généraux, qui ne prennent pas en compte les particularités de vos oiseaux et de vos conditions de détentions. Chaque cas peut nécessiter des aménagements de procédure personnalisés.