
Les conseils Oiseaux2France
Des réponses pratiques à toutes les questions du quotidien avec vos oiseaux.
Notre équipe enrichit continuellement cette section selon vos besoins.
Si je veux un perroquet ( les pré-requis)
Avant toute chose, je dois me renseigner, faire des recherches sur les différents aspects à connaître (détention, législation, …), sur les bonnes pratiques à adopter … "Le premier perroquet qu'on achète, c'est dans une bibliothèque" (auteur) Iletaituneplume Cette citation résume parfaitement la bonne marche à suivre, je dois commencer par prendre connaissance de ce qu’il y a à savoir. Quel temps vais-je devoir lui consacrer? Quel est le budget nécessaire? Quels sont ses besoins? Quels types d’aménagements pour l’accueillir? Suis-je conscient de sa durée de vie ? Quelles sont les contraintes, suis je capable de les accepter ? (ainsi que ma famille) Faut il adopter plusieurs individus ? … et tant d'autres questions. On achète pas un perroquet sur un coup de tête, parce que c'est joli, que ca peut parler ou pour son simple plaisir personnel, c'est un engagement et une responsabilité à vie, ça doit être un acte réfléchi et préparé. Je dois me renseigner, m'instruire, apprendre et comprendre. Je dois être près à faire face aux inconvénients autant que je suis prêt à profiter des avantages. Je me documente, j'achète des livres sur le sujet, sur les espèces qui m'intéresse, j'essayes de comprendre dans quoi je m'engage, il n'est pas rare de voir des personnes se renseigner parfois plusieurs années avant la première acquisition. Cette démarche m’évitera bien des mauvaises surprises et cela m’évitera de me retrouver au pied du mur à devoir prendre des décisions douloureuses que personne ne voudrait prendre. C’est aussi le meilleur moyen de choisir l’espèce qui me conviendra le mieux, qui répondra le mieux à mes attentes et qui correspondra à mon propre tempérament. Cette démarche me permettra également d'être en mesure de sélectionner un élevage qui partage mes valeurs et de choisir une méthode d'élevage qui me correspond et qui respecte l'animal. L'adoption d'un perroquet est un acte réfléchit. En captivité, il existe malheureusement trop d'oiseaux qui ne reçoivent pas les conditions nécessaires à leur bien être. Les conditions de détentions qui me sont possibles de mettre en place seront déterminantes dans le choix de l’espèce (Je ne peux pas envisager d'adopter un grand ara alors que je suis locataire dans un studio de 30 m²). On ne doit pas couper les ailes d'un oiseau, et ce qu'elle qu'en soit la raison, un oiseau possède des ailes pour voler, pour se déplacer, lui ôter cette possibilité est considérée comme de la mutilation. Son corps et son esprit sont conçus pour se développer avec cette capacité fonctionnelle. On n’attache pas un oiseau par la patte pour le sortir, cela pourrait engendrer des blessures graves en cas de vol de fuite. Le perroquet n'est pas un rapace. Chaque espèce est endémique d'une région du monde, ils n'ont donc ni les mêmes habitudes, ni les mêmes besoins, ni la même alimentation, … La cohabitation de diverses espèces peut être inadaptée, mais surtout dangereuse. Il faut se donner les moyens d’être capable de faire les bon choix. La plupart ( si ce n'est toutes ) des espèces sont grégaires, cela signifie qu'elles évoluent en groupes sociaux, la captivité n'enlève en rien ce besoin, même s’il est dur de changer les idées reçues. L'isolement social à de graves conséquences. On n'adopte pas un oisillons non sevré (sevrage alimentaire). Tous les arguments qui vous serons avancés pour justifier cette pratique sont faux. On ne détient pas ses oiseaux dans une petite cage sous prétexte qu'un plus grande serait source de stress. Encore une idée reçue qui fait beaucoup de mal et qui se maintient simplement parce qu'elle en arrange certain.
Le choix du perroquet
Il est nécessaire de comprendre qu'acheter un perroquet dans une animalerie ne relève pas d'un "sauvetage", certes l'oiseau n'est pas dans des conditions optimums mais une fois vendu il sera remplacé par un autre. Indirectement, acheter en animalerie, c'est participer à ce commerce. Les animaleries achètent auprès d'éleveurs, ce qui ajoute un changement de plus à l'animal dans une période sensible de sa vie, est-ce bien nécessaire? Il est possible aussi que tu n'ai pas accès à sa provenance et donc pas accès à ses origines (Parents, méthodes d'élevage …). L'idéal , une fois bien renseigné et l'espèce qui me correspond définie, est de trouver le bon éleveur qui partage mes valeurs et qui sera m'accompagner dans cette nouvelle aventure. Tu vas certainement commencer par te renseigner sur des espèces qui t'attirent physiquement (il faut bien commencer quelque part), mais au fil de tes recherches tu prendras conscience que ce n'est pas forcement celles qui te conviennent ( d'où le nombre explosif d'abandons). Les conditions de détentions nécessaires ne sont pas forcement celles que tu peux appliquer, les traits de caractères généraux ne correspondent pas spécialement à tes attentes… Cette démarche va te permettre de te diriger vers l'espèce qui est faite pour toi et que tu peux assumer (Sans te faire virer de ton logement ou te mettre ta famille à dos). Je pourrais citer comme exemples, le fait de détenir un Cacatoès en appartement, ou un oiseau seul dans une cage inadaptée à ses besoins, ou encore un oiseau qui se retrouve seul de longues heures chaque jour car notre profession nous empêche d'être présent … et tant d'autres erreurs méconnues. Une fois renseigné (vraiment bien renseigné), je trouves donc l'espèce qui me correspond, celle qui me convient ainsi qu'a mon mode de vie. Celle dont je peux combler les besoins fondamentaux. Un perroquet c'est plusieurs heures par jours d'interactions sociales , même avec un congénère. Maintenant que je suis bien renseigné, je connais ses besoins, son alimentation, les friandises que je peux lui proposer, les choses nocives pour les perroquets, les jouets qui pourraient lui plaire, la cage ou la volière correspondant à ses besoins, … Je suis capable de tout préparer avant son arrivée. Je sais, donc je ne stress pas inutilement et son adaptation dans ce nouvel environnement pourra se faire sereinement. Je peux (dois) poser des questions à mon éleveur, qui en tant que professionnel de l'espèce sait me répondre et m'accompagner correctement. Il faut comprendre que pour des raisons sanitaires ou de sécurités, tous les éleveurs ne peuvent pas te recevoir dans leur élevage, ne leur en veux pas si tu ne peux pas prendre tous les bébés de la couvée dans tes bras pour choisir ton petit protégé, ses conseils pour t'orienter compenserons cela. Avant de l'accueillir, je prépare son espace de vie, l'alimentation est disponible, les papiers rangés et gardés précieusement ( voir fiche conseil réglementation et législation). Je colle des informations utiles sur mon frigidaire comme pense bête, les coordonnées d'un vétérinaire aviaire, la liste des aliments toxiques ou des choses à éviter ( fiches conseils disponibles dans la liste ) … et tout autres informations dont il me sera utile d'y avoir accès rapidement.
Réglementation et législation
Les perroquets sont des espèces non domestiques réglementés par des conventions ( Washington et Européene ). Il est donc important d'être en règle et d'avoir tous les documents et effectué tous les démarches utiles et nécessaires. L’annexe I ou A comprend toutes les espèces menacées d’extinction qui sont ou pourraient être affectées par le commerce. Comme : le Ara militaire, l’Amazone de Cuba, l’Amazone à joues vertes, le Gris du Gabon (depuis octobre 2016). L’oiseau doit être au minimum de 2ème génération (parents nés en France). Le perroquet doit porter une bague fermée assermentée ou être pucé. Un certificat de capacité ou une déclaration de détention (La déclaration se fait désormais en ligne sur le site du ministère dédié [https://demarches-simplifiees.fr/commencer/declaration-animaux-non-domestiques?fbclid=IwAR2wRhuMx4t5m5N5A4E_bkc5NinoPWLiXsafXLbsUKqMSH5in_nSO36XtLU]) Un certificat Intra-Communautaire Origine C remis par la DREAL ( DIrection Régional de l’ENvironnement ) = CIC Un extrait de registre d’élevage (Entrées/Sorties) Un certificat de cession (avec numéro de bague ou puce) Déclaration de marquage Inscription dans le fichier national d'identification des animaux d'espèces non domestiques (IFAP), le changement de propriétaire doit être réalisé par le cessionnaire sous 8 jours. L’annexe II/B comprend toutes les espèces susceptibles d’être menacées d’extinction si leur commerce n’était pas règlementé de manière stricte. Comme : l’Amazone à front bleu, l’Amazone à front rouge, le Cacatoès rosalbin, le Pionus de Maximilien, la Pione à ailes de bronze, la Conure Jandaya, la Conure de Patagonie. Le perroquet doit porter une bague fermée assermentée ou être pucé. Ces perroquets sont soumis à des quotas: 10 oiseaux de grande taille, 40 de taille moyenne et 100 de petite taille. Au-delà, il vous faudra passer votre certificat de capacité pour les espèces que vous détenez. Un certificat de cession (avec numéro de bague ou puce) Déclaration de marquage Un extrait de registre d’élevage (Entrées/Sorties) Inscription dans le fichier national d'identification des animaux d'espèces non domestiques (IFAP), le changement de propriétaire doit être réalisé par le cessionnaire sous 8 jours. Cette annexe reprend l’arrêté de Guyane (aussi appelé Annexe II/B/G). Comme : le Ara sévère, le Ara chloroptère, L'amazone à front jaune, le Ara ararauna, le Caïque à tête noir. L’oiseau doit être au minimum de 2ème génération (parents nés en France). Le perroquet doit porter une bague fermée assermentée ou être pucé. Un certificat de capacité ou une déclaration de détention (La déclaration se fait désormais en ligne sur le site du ministère dédié [https://demarches-simplifiees.fr/commencer/declaration-animaux-non-domestiques?fbclid=IwAR2wRhuMx4t5m5N5A4E_bkc5NinoPWLiXsafXLbsUKqMSH5in_nSO36XtLU]) Un extrait de registre d’élevage (Entrées/Sorties) Un certificat de cession (avec numéro de bague ou puce) Déclaration de marquage Inscription dans le fichier national d'identification des animaux d'espèces non domestiques (IFAP), le changement de propriétaire doit être réalisé par le cessionnaire sous 8 jours. Vous trouverez sur oiseaux2france.fr [https://www.oiseaux2france.fr] le lien pour la déclaration de détention d'animaux et d'espèces non domestique, ainsi que le document de cession d'animaux d'espèces non domestique en version imprimable.
Accueillir mon premier perroquet
(En partant du principe que le trajet à été réalisé dans une cage de transport prévue à cet effet, et non pas dans une boîte à chaussures, pour sa sécurité, limiter son stress et pour ne pas démarrer sur une première expérience négative. Bien évidement la partie recherche d'informations a elle aussi été faite en amont) Pour moi, c'est un grand moment très attendu, mais pour lui c'est du stress, il a quitté sa famille, son lieu de naissance, pour arriver chez moi, il faut donc que je sois capable de bien faire. Pour lui c'est beaucoup de changements, sans parler du trajet plus ou moins long pour arriver dans sa nouvelle maison accompagné d'inconnus. Sa cage est prête, (fiche conseil cage ou volière) j'ai les graines qui lui correspondent en stock, des légumes et des fruits frais dans le frigidaire,..... tout est prêt! Pour qu'il prenne le temps de découvrir son nouvel environnement (même si d'ici quelques semaines il sera chez lui), je me dois de respecter son rythme, de le laisser observer les premiers jours, dans sa cage si c’est nécessaire et qu’il s’y sent plus en sécurité. Ce n'est pas une punition si c’est son choix, c'est une étape nécessaire pour prendre le temps de bien faire. Il vaut mieux qu’il passe quelques jours dans sa cage plutôt que de finir la première sortie sur une mauvaise note en lui courant après pour le rentrer. Cette étape n'est pas du temps perdu, elle me permet aussi de m’habituer à mon nouveau compagnon et de l'observer pour être capable de lire son langage corporel. Erreur à éviter: Sortir mon perroquet de sa cage sans être en capacité de le comprendre et de le faire rentrer. Je ne dois pas non plus être limité dans le temps et devoir le contraindre à rentrer en catastrophe. Je lui ai mis des jouets à dispositions, une gamelle d'eau propre (changée deux fois par jour), de multiples perchoirs, une gamelle de graines, une gamelle de légumes et de fruits (voir fiches conseils alimentation). J'ai placé la cage dans la pièce à vivre, il a besoin de voir ce qui se passe en famille, de participer, de pouvoir observer les différents membres de la maison. Si je l'isole dans un garage ou une chambre, il sera certainement bruyant (et malheureux) et il n’y trouvera aucun bénéfice pour s’intégrer et se familiariser. Je lui parle beaucoup, je lui fais des compliments, il va s’habituer à ma présence et comprendre que je ne représente aucun danger (je n’oublie pas qu'il est une proie et que naturellement il réagit souvent comme tel, je ne m’approche pas furtivement de la cage sans faire de bruit). Astuce: Je dois m'efforcer d'associer ma présence à des émotions positives. Au bout de quelques jours, je vais enfin pouvoir lui proposer d’évoluer dans l’environnement de la maison, il est donc une fois de plus nécessaire de s'organiser (on ferme les portes et les fenêtres, on ferme les rideaux pour éviter les accidents d'un vol de peur contre une vitre). Je dois prévoir d’être disponible le temps qu’il faudra, je l'observe s’envoler, je l’accompagne dans cette découverte. Chaque perroquet, chaque individus, est différent, je le laisse faire comme il le souhaite, je respecte sa perception et ses émotions. Astuce: J'ai pris le temps de déceler les préférences alimentaire de mon perroquet afin d'en limiter la quantité dans les gamelles et de pouvoir lui proposer durant nos futurs échanges (associations positives). Ce sera un outil de plus pour avancer dans notre relation, basée sur la confiance. Généralement, les perroquets EAM (élevés à la main) sont déjà désensibilisés à la manipulation par l’homme, il sera donc souvent possible de tendre l'avant bras pour qu'il vienne de lui même assez rapidement (toujours en s'adaptant au langage corporel de mon perroquet afin d'avoir un comportement approprié). Mais certains sont plus farouches que d'autres, il faudra donc être patient (c'est bien souvent le secret). Je propose mais je n’impose ou ne contraint jamais. Je dois comprendre son langage corporel et respecter ses choix. Pour le remettre dans sa cage les premières fois, il me faudra beaucoup de patience, inutile de crier, de s‘énerver ou de lui courir après comme un prédateur, un perroquet ne fonctionne pas comme un chien, il a son propre mode de communication et de compréhension. Je lui parle, je le rassure et j’essaie d’utiliser le jeu et le renforcement positif au maximum dans les apprentissages que je lui propose. Quand j'ai des questions, je n'hésites pas à demander à ceux qui savent afin de toujours faire au mieux, de gagner du temps et d’éviter des erreurs inutiles qui pourraient avoir des répercussions sur l'animal et notre relation. (Il n’y a pas de question bête) Les passionnés partagent, échangent et communiquent.
Choisir l'habitat principal de mon perroquet ( cage, volière )
La cage ne doit pas avoir de coins pointus ni de barreau brisé ou rouillé. De plus, elle doit être exempte de plomb, de zinc et de cuivre, et la peinture doit être résistante (époxy) et non toxique. Assurez-vous d'acheter une cage d'un fabricant fiable. Je ne dois pas céder à la tentation d'utiliser ce que j'ai dans mon garage en attendant d'acheter mieux, une cage pour perroquet est spécifique aux perroquets, ce qui n'est pas le cas de toutes les cages qui existent. Je me méfie des conseils du vendeur en animalerie, qui aura tendance à me vendre ce qui est disponible plutôt que ce qui est adapté. Un bon éleveur ou des passionnés détenant l'espèce seront généralement de meilleurs conseils, je n'hésite pas à demander plusieurs avis. Je me renseigne aussi sur les mœurs et habitudes de l’espèce, il y a de petits perroquets très actifs et de plus gros assez calme. Les besoins sont différents et la taille de l’oiseau ou son envergure ne suffisent pas à déterminer la taille de la cage minimum acceptable. Je dois pouvoir y mettre différents perchoirs, à différents niveaux, de matières et de tailles diverses, des jouets, des gamelles … mon perroquet doit pouvoir y déployer ses ailes et de préférence pouvoir faire quelques battements d’ailes entre les deux perchoirs les plus éloignés. Généralement, les cages pour perroquet sont étudiées pour garder les gamelles à l'abris de la destruction ( beaucoup de perroquets jettent leurs gamelles au sol ), les barreaux horizontaux permettent au perroquet de se déplacer plus facilement, tandis qu'une cage, pour moineau par exemple, aura les barreaux soudés de façon verticale. Je dois comprendre aussi que sa cage n'est pas son lieu de vie, c’est plus comme sa chambre, il y mange et il y dort, mais il n’y passe pas ses journées. Il peut éventuellement y être en sécurité en cas de courtes absences de sa famille humaine. Je prends en compte le fait que (dans la plupart des cas) mon perroquet à besoin d’au moins un congénère de son espèce, son espace de vie devra donc permettre cette cohabitation. La grande majorité du temps le perroquet doit rester libre de ses mouvements, il doit pouvoir explorer et avoir l’opportunité de des faire des choix. Il est obligatoire qu'il sorte tous les jours (au moins 3h) afin d'interagir avec moi en attendant le moment ou il aura un congénère de son espèce. Si la première adoption peut se faire avec deux individus directement c’est encore mieux. L'idéal reste quand même une volière, c'est plus spacieux et ça permet plus de chose, mais il faut quand même respecter quelques règles: Une volière ( y'a le mot vole dedans ) extérieure doit être construite sur une chape, afin d'empêcher l'accès aux nuisibles qui peuvent causer de graves dégâts ( fouine, rats … ). Ses dimensions sont à calculer selon les besoins de l'espèce qui me concerne . Elle doit être composée de 3 parties ( une zone ouverte aux éléments, une zone couverte et une zone fermée, isolée ). La zone ouverte permet au perroquet de prendre la pluie ou le soleil selon ses envies et les saisons, la zone couverte lui permet d'avoir de l'espace tout en restant protégé de la pluie ou du soleil. La zone fermée lui sert de zone pour dormir ou rester à l'abris du vent et des éléments. Si toutefois la volière n'est prévue que pour des sorties en journée, on peut ne pas avoir besoin de cette dernière. La volière est son espace de vie, son air de jeux, j'y met des perchoirs, des caisses de jouets, je place les gamelles à l'abris de la pluie, je propose régulièrement (quand la saison me le permet) des branchages divers ( bambou, noisetier... une fiche conseils est disponible à ce sujet) et enrichissements en tous genres. On trouve différents vendeurs de volières, vendues complètes ou sous forme de kit à monter soit même ( qualitybird, france-volière ...). Une volière sera moins cher qu’une cage de même dimension, elle permet l’utilisation de la totalité de l’espace disponible et elle est modulable. La volière "faites maison" engendre souvent des problèmes ( maillage, peinture, vis, résistance ...) Notons que toutes les espèces n'ont pas les mêmes besoins, les mêmes gabarits ... Que tous les individus n’ont pas le même tempérament, les mêmes attentes. Certains individus peuvent être équilibrés et se contenter d’une cage en intérieure, quand d'autres ont besoin d'une volière assez conséquentes comme espace de vie. C'est pour cela qu'il est souvent rappelé qu'il faut se renseigner. Espace adapté aux besoins de l’espèce. Espace respectant le tempérament. Environnement sécuritaire (autant que possible). Matériaux de construction adaptés. Espace permettant des enrichissements variés et la cohabitation avec les congénères.
L'alimentation des perroquets
Il y a 3 grandes familles qui définissent la base alimentaire, on retrouve: Les granivores Les frugivores Les nectarivores En fonction des espèces ils peuvent être classés dans l'une ou plusieurs de ces familles. Il est impossible de donner le contenant idéal avec l'équilibre parfait des apports nutritionnels de la gamelle, il existe trop de facteurs pouvant influencer les besoins alimentaires, l'âge, l'espèce, l'activité, … Il faudra s'appliquer à varier un maximum pour compenser. Un perroquet qui vit seul en cage (ce qui ne devrait pas être le cas) n'aura pas les mêmes besoins qu'un perroquet évoluant en semi liberté dans une très grande volière extérieure avec des congénères. Mais il reste important malgré tout de se rapprocher au mieux de leurs besoins. Il existe des mélanges de graines dédiés à chaque espèce, étudiés pour répondre à leur besoins spécifiques. Ce mélange ne sera pas suffisant en tant qu'alimentation unique, mais il peut être une bonne base alimentaire. Pour la plupart des espèces, il sera nécessaires d'y associer des végétaux. Une alimentation bien pensée et équilibrée rendra inutile les vitamines de synthèse ( qui peuvent être dangereuses si mal utilisées ) ou autres produit commercial. Il est possible d'utiliser des aliments naturels pour complémenter l'alimentation (Œufs, huiles, épices, …). Je peux donner quelques extras sous formes de gourmandises, elles seront différentes selon les espèces. Un mauvais exemple, la cacahuète, elle est souvent donnée en guise de récompense, alors qu'elle est constituée de "mauvais gras" et est une friandise inadaptée pour la plupart des espèces (les mauvaises habitudes et les mentalités sont difficiles à faire évoluer, heureusement, on est là pour ça!). Dans les fruits à coque, on préférera utiliser les amandes ou les noix de Grenoble qui sont bien plus intéressantes en terme d'apports, mais encore une fois, cela dépendra de l'espèce. Je me renseigne ( fiche conseils friandises et section alimentation dans la fiche espèce qui me concerne ) sur ce qui correspond le mieux à mon perroquet, je m'adapte également à ses habitudes, ses préférences et ses conditions de détention. Pour résumer, mon perroquet doit manger diverses graines correspondantes à ses besoins s'il est granivore, des légumes frais et quelques fruits ( Attention au sucre, nocif à haute dose ) s'il est frugivore, et des nectars s'il est nectarivore. Beaucoup de perroquets sont granivores ET frugivores, quelques espèces sont principalement nectarivores ( Comme le loriquet …). Tous les compléments occasionnels comme l'œuf, le poulet, l'huile de palme rouge, … serons détaillés dans une fiche conseils dédiée. La variété est la clé, l'excès est poison!
Les aliments dangereux
Si mon perroquet est assez curieux et gourmand, c'est à moi de savoir, un peu comme avec un enfant, ce qui est bon pour lui. Certains aliments représentent des risques pour sa santé, certains ne seront qu’irritants, d’autres seront carrément mortels. Avant de lister ces aliments j'insiste sur le fait que les besoins d'un perroquet ne sont pas les miens, et réciproquement. Tout aliment provenant de ma bouche ne sont pas pour lui, la salive représente un danger. Le chocolat La théobromine contenue dans le chocolat est un alcaloïde hautement toxique pour plusieurs animaux, incluant les perroquets. La théobromine peut causer un arrêt cardiaque ou respiratoire, rapidement après l’ingestion. Le chocolat noir est plus toxique (à raison de 15mg de théobromine par 100 grammes) que le chocolat au lait (1,5mg de théobromine par 100 grammes). La théobromine est aussi un stimulant comme la caféine. Signe d'intoxication: vomissement, diarrhée, crises, hyperactivité. Pomme de terre (certaines parties) La pomme de terre n’est pas toxique, ce sont certaines parties de cette dernière qui le sont: la pelure ainsi que les parties vertes que l'on retrouve parfois sur les pommes de terre. Ces parties vertes contiennent de la solanine, un alcaloïde très toxique qui se forme sur les pommes de terre surexposées à la lumière. Cet alcaloïde affecte le système nerveux central si ingérée en quantité significative. Il faut aussi retirer le germe et les yeux des pommes de terre, car la solanine s'y accumule. La solanine n’est pas détruite à la cuisson. Aubergine Famille des solanacées (pomme de terre), contient énormément de solanine (toxique). Tomate verte Tomatine, substance proche de la solanine. Les plants et les feuilles sont aussi toxiques. Ail et l'oignon Les disufides que contiennent l'ail et l'oignon peuvent être nocives pour les oiseaux, elles entrainent des problèmes de sang (baisse des globules rouges). Avocat et guacamole Il a été prouvé lors de recherches faites dans divers laboratoires et universités que toute la plante d'avocat est toxique. Aussi bien le bois, l'écorce, les feuilles, le noyau et la peau de l'avocat contient une toxine appelée persine. La persine change le métabolisme et empêche aux protéines d'être ingérées ou absorbées par le corps. Sa concentration dépendant de la variété et de la maturité de l'avocat, l'oiseau peut mourir en quelques heures ou en quelques jours. Ne sachant pas quelle sorte contient plus ou moins de persine, il faut absolument éviter de leur en donner. Café, Thé, boisson gazeuse, boisson énergisante (tout ce qui contient de la caféine) Votre perroquet a déjà un cœur qui bat naturellement très vite, si vous lui donner cela, son cœur pourrait ne pas le supporter. Les produits laitiers (lait ou fromage au lait cru) Le lait (et les produits laitiers) contiennent du lactose (sucre contenu dans le lait) que les oiseaux ne digèrent pas. De plus ce sont des produits pauvre en calcium et bien trop riche en graisses. Le lactose ou lactase reste dans le jabot de l'oiseau, fermente, et lui donne la diarrhée. Également, s'il est transformé en glucose et en galactose (deux formes plus petites de sucre), les oiseaux ne peuvent pas convertir le galactose en glucose et, par conséquence, le galactose s’accumule dans leur sang et interfère avec le transport et l’assimilation du glucose. De cette action peut résulter la mort du perroquet. L'alcool Il est évident que l'alcool engendre des troubles neurologiques et comportementaux chez tous les animaux, qui peuvent s'en suivre par la mort. Muscade Elle contient une myristicine narcotique, qui peut causer des étourdissements, des nausées et des vomissements chez les oiseaux. Charcuteries Trop de sel et d'agents de préservation... sulfites, sulfates, nitrites, nitrates, etc.. Viandes et volailles crues Salmonelle et autres bactéries. Certains champignons crus (toxique) Allergies répertoriées Ricin Huile et graines (lint seed ou huile de castor). Mortel! A éviter: Miel Peut contenir une bactérie toxique pour les oiseaux: clostridium botulinum. Feuilles de rhubarbe Elles contiennent des concentrations élevées d'acide oxalique, une source d'irritation intestinale. Fèves de lima crues Feuilles de laurier Coriandre Xylitol (Édulcorant. Se retrouve aussi sous l'appellation E 968).
Les dangers
Beaucoup de choses du quotidien, à première vue anodines, sont nocives pour mon perroquet, je dois en prendre conscience afin de les éviter et de préserver sa santé (sa vie). On trouve également de nombreuses sources d'accidents en maison. La cuisinière ( pour les vapeurs toxiques et risque de brulures ) Le lave vaisselle ou le sèche linge ( pour les vapeurs qui s'en dégagent ) PTFE ( tout ce qui est téflon, détergent, ustensiles de cuisine … ) Four auto-nettoyant ( vapeurs toxiques ) Certains métaux et/ou leur traitement de surface ( empoisonnement ) Les luminaires halogène Les prédateurs ( chiens, les chats, les furets … ) Le monoxyde de carbone (bougies ) Les médicaments Les moisissures Les désinfectants Les désodorisants Les boules contre les mites La salive La cigarette, les bougies, les encens… Les bactéries ( l'hygiène à son importance ) Le sèche cheveux ( émanations toxiques de vapeur de téflon ) Les travaux, rénovation, ( peinture, bruits, poussière, produits … ) Les parfums et les huiles essentielles La climatisation ( champignons) Les ventilateurs ( Risque d'accident) Les anti puces, antipoux, engrais … Les toilettes ( Risque de noyade) Les portes ( Risque d'écrasement ) Les appareils chauffants ( Cheminée, plaque de cuisson, poêle … ) Certains jouets ( Même pour perroquets ) Les cordes ( risque d'étranglement ) Il est important de comprendre que la maison n'est pas un endroit idéal pour lui sans surveillance, tout est danger.
Soin, hygiéne et entretien
Rentrons tout de suite dans le vif du sujet ! Achetez une cage ou une volière sûre et spacieuse. Placez la cage dans endroit adapté et sécuritaire. ( Luminosité, visibilité, … ) Nettoyez régulièrement la cage. Agencez la cage avec des éléments sécuritaire et variés. Fournir des jouets et des enrichissements très régulièrement. Donnez à votre perroquet une Alimentation adaptée, variée et nutritive. Permettez à votre Perroquet de pouvoir prendre soin de son plumage et de son hygiène. (Douche, vitamine D, calcium, hygrométrie … ) Permettez le foraging à votre perroquet. Respectez son besoin de sommeil. Soyez attentif au moindre changement inhabituel. En cas de doute sur l'état de santé, je contacte sans attendre mon vétérinaire. Les perroquets vivent en groupe et sont des proies, en cas de faiblesse ils en cacherons les symptômes, c'est un instinct de survie pour ne pas être mis à l'écart du groupe social, le groupe est synonyme de sécurité. Ce qui explique qu'il est difficile de déceler les symptômes de maladie et bien souvent quand c'est visible le stade est bien avancé. Je prend note qu'une bonne alimentation et de bonnes conditions de vie ( hygiène, stimulation, environnement … ) évitent bien souvent des problèmes de santé. Il vaut mieux prévenir que guérir. Mon perroquet à besoin d'un environnement chaleureux et sain. Sa cage doit être nettoyée tous les jours pour éviter les contaminations. Il ne faut pas hésiter à utiliser un désinfectant pour tuer les bactéries ( comme le vinaigre blanc qui est naturel ), les microbes et autres corps microscopiques susceptibles d'entraîner des maladies. Il est nécessaire que je prenne soin de sa santé mentale également, il doit être considéré, respecté pour ce qu'il est, intégré au groupe social, bénéficier d'enrichissements, d'occupations, de sorties. Il doit pouvoir se dépenser, voler, jouer, faire des choix … Je mets à disposition des perchoirs de manucure et des éléments en matière abrasives afin qu'il puisse entretenir son bec et ses griffes seul. Ce qui évitera à coup sur une visite vétérinaire couteuse où il est possible que celui-ci ai recours à une anesthésie s'il n'est pas spécialiste aviaire, c'est prendre des risques inutiles. Je nettoies les gamelles tous les jours et j'utilise une litière adaptée et pratique d'entretien afin de garder l'habitat principal sain. Cela évite l'accumulations de déjections ou des déchets de nourriture qui attirent les insectes rapidement et apportent des champignons. Je mets à disposition de quoi se baigner et je propose des douches régulièrement à mon perroquet ( fiche conseils la douche ). Il est nécessaire de s'imposer une certaine discipline pour maintenir une bonne hygiène, un environnement sain et enrichissant. Autant pour la santé physique que mentale de mon perroquet.
Comment créer un lien avec son perroquet
Tout est une histoire de patience, d’observation et de respect. Certains individus sont plus demandeurs, plus sensibles, plus tactiles … que d'autres, ils sont tous différents. Ne te mets pas la pression, ne te mets pas d’objectif trop haut à atteindre et trop rapidement, travail ton « lâcher prise ». Nous parlons d’un être vivant, il est nécessaire de s’adapter à l’individu en face de toi, impossible d’avoir un plan qui se déroulera comme prévu. La patience sera une des qualités qu’il te faudra, beaucoup de patience. Avance par étape (adaptée à ses capacités et ses réactions), parles lui, avises le de tes intentions (la prévisibilité a beaucoup d’importance pour son sentiment de sécurité), proposes lui des gourmandises dans le creux de ta main (sans lui imposer sous le bec), … Même si ce n'est pas naturel, il est possible qu’un oiseau élevé à la main se sente plus rassuré perché sur son humain préféré. Cependant, ne confond pas imprégnation et apprivoisement. Il faut créer un lien de confiance, parles lui d'abord régulièrement, fais tes activités habituelles sous ses yeux afin qu’il puisse t’observer et s’habituer. Le jeu est un réel atout, tu pourra t’en servir pour de nombreux apprentissages. Tout est plus simple en passant par le jeu. Les perroquets sont naturellement habitués à avoir beaucoup d’interactions sociales. Jadis, le dressage des perroquets se fondait sur des techniques de domination, mais heureusement, les mentalités ont changé. Aujourd’hui, on sait que nos animaux de compagnie, qu’ils soient à plumes, à écailles ou à poils, répondent mieux aux ordres basés sur une communication claire et des expériences positives. Le principe consiste à ne pas sanctionner les comportements indésirables mais à l’inverse, récompenser les actions souhaitées. Crier sur son perroquet, le punir, le bousculer ou même le frapper sont des actes à bannir car ils amplifient les comportements indésirables et anéantissent la confiance de l’animal envers son humain. Apprivoiser un perroquet implique de l’exposer à des choses qu’il ne connaît pas (nos mains, par exemple) et qui sont susceptibles de l’effrayer. Il va donc falloir transformer ces nouveautés en expériences agréables et réjouissantes, telle est la philosophie du renforcement positif. Il faudra s’en entraîner à la lecture du langage corporel afin de respecter son état émotionnel et ses limites à chaque étape. Avant de commencer à familiariser votre perroquet au contact physique, assurez-vous qu’il se sent à l’aise avec vous. Passez du temps avec votre perroquet, parlez-lui doucement et offrez-lui des friandises. Tisser un lien de confiance avec son animal peut prendre des jours ou des semaines (voire des mois), il faut se montrer patient. Une fois que votre oiseau semble en sécurité avec vous, commencez par toucher des objets qui se trouvent à proximité de lui, de manière à ce qu’il s'habitue au mouvement de votre main. Puis, approchez lentement votre main de lui, sans essayer de le caresser, et observez sa réaction. Récompensez-le s'il reste calme. S’il tente de s’enfuir ou de mordre, reculez et reprenez une étape antérieure, vous avez été trop vite. Répétez l’exercice 2 à 3 fois par jour en vous rapprochant progressivement de lui. Quand il se sera habitué au mouvement de votre main, commencez par effleurer ses plumes avec un seul doigt. Récompensez votre animal avec une friandise chaque fois qu’il se laisse toucher. Une fois que votre perroquet semble à l’aise avec la caresse, vous pouvez l’entraîner à être touché sur différentes parties de son corps et utilisant cette même méthode avec sa tête, ses ailes, son ventre, son dos… (Pour rappel: certaines espèces et certains Individus sont plus tactiles que d’autres, tous ne sont pas des oiseaux qui apprécient le contact physique) Il existe encore trop de propriétaires de perroquets qui, par peur ou manque d'expérience, n'osent pas manipuler ou entrer en contact physique avec leur perroquet, par peur de se faire pincer, ce qui à évidement des conséquences négatives sur le lien de confiance. Certains perroquets se retrouvent enfermés en cage sans interaction, ce qui a des répercussions dramatiques. À l’inverse, emmener son perroquet partout peut avoir des conséquences sur son rythme naturel (temps de repos en particulier, un perroquet doit dormir entre 10 et 12 heures par nuit). Il faut trouver le bon équilibre qui respecte ses besoins. Une moyenne de 3h d’interactions (hors de la cage) par jour est correcte. Des sorties occasionnelles en harnais ou en cage de transport peuvent être proposées. Le fait de pouvoir manipuler son oiseau permet aussi de vérifier son état de santé et de pouvoir intervenir avec un stress limité en cas de bobo ou soucis de santé. En résumé, patience, observation et respect seront tes lignes de conduite. Jeu, capacité d’adaptation et imagination seront tes atouts. Respectes les limites de ton oiseau, ainsi que sa personnalité et ce qu'il est (non pas ce que tu voudrais qu'il soit), le reste se fera naturellement.
Intégrer un nouveau congénère
En partant du principe qu'il s'agit d'un congénère adapté, idéalement de la même espèce, avec des conditions de détentions conformes aux besoins et permettant la cohabitation de plusieurs individus. (Les précautions sanitaires doivent être prise en amont, tests maladies, quarantaine …) La première étape consistera donc à faire accepter la simple présence du nouvel oiseau EN DEHORS du territoire. Les perroquets déjà présents pourront ainsi faire connaissance à distance, via les vocalisations et la simple observation sans risque ni source de conflit. Cela va leur permettre d'intégrer cette présence sans heurt. Pour présenter un nouvel oiseau à mon perroquet, je vais devoir m’armer de patience et y aller progressivement. Si l'introduction est trop brusque, mon perroquet pourrait percevoir le nouveau comme une menace (pour lui ou pour notre relation) et le classer dans la case rival. Je place donc une seconde cage proche de la première afin qu'ils puissent communiquer, apprendre à se connaitre sans pouvoir s'atteindre physiquement et se blesser. Je ne change pas les habitudes que j’ai avec mon premier perroquet, il ne doit pas être perdant à la suite de ce changement sinon il risque d’associer cette sensation désagréable à l’arrivée du nouveau et lui en tenir rigueur. Je lui parle comme d’habitude, je lui dit bonjour en premier, je lui donne à manger en premier…. Et je laisse le nouveau s’acclimater tranquillement (comme sur la fiche "accueillir mon premier perroquet"), il s'adapte à son nouvel environnement et aux individus qui l’occupent. Quand je les sens prêts, je les laisse sortir au même moment de leur cages, sous ma surveillance afin d'intervenir rapidement en cas de problèmes. ( J'ai préalablement sorti seul mon nouveau perroquet afin qu'il connaisse les lieux). Je prévois d'avoir le temps de surveiller et d'intervenir en ca de besoin uniquement. (S'il m'est possible d'observer sans être présent physiquement dans la pièce c'est mieux, cela permet d’avoir une source potentielle de conflit en moins). Je prévois aussi d’avoir le temps nécessaire pour ne pas brusquer le nouveau au moment de devoir regagner ses appartements. Il est parfois utile de soudoyer les oiseaux pour qu'ils s'entendent, de devoir jouer les cupidons. L'un des moyens les plus simples est d'amener chaque oiseau à former des associations positives avec l'autre en lui offrant des friandises. Le moment idéal pour commencer est vers la fin de la phase de quarantaine. Il est nécessaire que je procède par étape et que je ne passe à l’étape suivante que quand le bon déroulement de la précédente le permet. Il est possible de devoir limiter les premières sorties communes à quelques minutes, puis augmenter la durée petit à petit. Il peut être nécessaire également de conserver un moment la séparation des cages individuelles. Sinon, des bagarres et des blessures peuvent se produire si l'oiseau non mis en cage charge le territoire de celui qui est derrière les barreaux. Les blessures à travers les barreaux sont fréquentes et peuvent être graves. Si je n’ai pas la capacité de fonctionner avec des cages séparées et que le nouveau doit être intégré dans une volière communautaire, les précautions sont un peu différentes, en particulier au niveau de l’aménagement de la volière. (Cela n’exclut pas la période de quarantaine et les tests maladies en amont). Je vais devoir préparer l’intégration du nouveau dans la volière déjà connue des autres individus. Je n’hésite pas à surcharger la volière, beaucoup de jouets, de perchoirs, de points pour s’alimenter … Je mets en place des brises vues qui auront deux rôles, celui de permettre aux oiseaux de s’isoler du regard des autres et celui de limiter les possibles courses poursuite. Comme pour l’intégration en intérieur, si je peux observer sans être vu des oiseaux c’est préférable. (Tous les individus doivent être en pleine capacité physique, cette méthode n’est pas applicable avec un oiseau qui ne peut pas voler ou souffre d’un handicap) Si, à un moment quelconque au cours des présentations, je remarque que l'un ou l'autre des oiseaux devient inconfortable, je prend du recul. Je n’hésite pas à ralentir et passer à l'étape précédente si nécessaire. Certains oiseaux prendront plus de temps que d'autres, c'est pourquoi il est important de suivre l'évolution en fonction de l'animal. Chaque individu ayant son caractère propre, son tempérament, sa perception, cela peut se faire en quelques heures, comme en quelques mois dans certains cas (Par exemple, un perroquet qui vit seul depuis des dizaines d'années peut avoir du mal à accepter un congénère, cela demandera une certaine rigueur, capacité d’observation et d’adoption de ma part. J’aurais également moins de possibilités dans le choix du congénère) Il s’agit là de conseils généraux, qui ne prennent pas en compte les particularités de vos oiseaux et de vos conditions de détentions. Chaque cas peut nécessiter des aménagements de procédure personnalisés.
L'inter espèce, cohabitation
Il peut être délicat de faire cohabiter des espèces qui ne sont pas censées se croiser en nature, pour différentes raisons il est préférable d’éviter. Ils sont pour la plupart endémiques de régions différentes et n'ont donc pas les mêmes besoins. De plus, certaines espèces sont mono-spécifiques. Il est courant d’avoir des retours positifs sur la cohabitation de diverses espèces quand ils s’agit de jeunes individus. Les bébés perroquets s’entendent bien avec d’autres bébés perroquets. Cependant, quand les individus arrivent à maturité, que les diverses personnalités et tempérament s'affirment, que les besoins d’adultes se font ressentir et que les hormones travaillent, la cohabitation prend un tout autre aspect. Faire vivre ensemble des espèces différentes c’est prendre des risques et aller au devant de pas mal de soucis. Autant pour la gestion, l’entretien et le bon équilibre de chacun. Par exemple: Ils n’ont pas les mêmes besoins alimentaires, comment contrôler que chacun mange selon ses besoins ? Il peut y avoir des différences de gabarit qui rendent la cohabitation dangereuse. Ils peuvent avoir des modes de communication trop éloignés pour se comprendre, voir même les mettre en conflit. Des attentes sociales différentes peuvent également être source de conflit. Plus il y a d'individus et plus il faut d'espace Le congénère est indispensable, il est dommage de "gâcher" cette place avec une espèce incompatible qui sera ignorée et ne répondra pas aux besoins sociaux. … On observe beaucoup de particuliers s'entêter à faire cohabiter des espèces très différentes, jusqu'au jour où … Il ne s'agit pas de faire une collection, il s'agit de la santé d'être vivants. Quand arrive le moment de choisir un second perroquet, je dois considérer les besoins du premier. (Et ainsi de suite pour les suivants) Un perroquet est fait pour vivre avec des congénères et de la même espèce (Pour la majorité). Il reste toutefois possible de les laisser interagir sous surveillance et sous contrôle dans un vaste espace bien aménagé, mais jamais seuls dans un espace restreint. En résumé, il faut être informé pour être en mesure de faire les bons choix, observateur pour déceler un malaise et apprendre à anticiper les situations à risque afin de les éviter. Respectez vos oiseaux pour ce qu'ils sont et ce dont ils ont besoins.